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Jean Esprit MARCELLIN

Jean Esprit MARCELLIN

Jean Esprit Marcellin voit le jour à Gap le 24 mai 1821 dans une famille très modeste. Malgré cette situation sociale qui semble l’éloigner irrémédiablement d’un accès à l’éducation en cette première moitié du XIXe siècle, le jeune Marcellin aura l’occasion de suivre jusqu’à ses 14 ans les enseignements de l’école gratuite mutuelle que la municipalité de Gap vient de mettre en place. Cette modeste éducation lui donne des bases en écriture et lecture notamment.

Après quatre  ans d’apprentissage chez deux décorateurs-sculpteurs de Gap, il part à vingt pour la capitale conquérir son rêve d’artiste avec le soutien du maire gapençais Elisée Roubaud. Ce n’est pourtant que trois ans plus tard, en 1844, qu’il intègre enfin l’École des Beaux-Arts de Paris pour y suivre un enseignement artistique, avant de rejoindre l’atelier du célèbre sculpteur François Rude (1784-1855) en 1846. Tout au long de ses années il reçoit le soutien financier de sa ville et de son département d’origine, et l’appui du député d’Embrun, Antoine Allier qui lui sera un fidèle soutien et ami.

Sa carrière est riche et le sculpteur abat un travail important. Il connaît ses premiers succès au Salon de 1848 avec le Berger Cyparisse (Grenoble) et en enchaînera bien d’autres. Il travaille sur les grands chantiers architecturaux de son temps : le Palais du Louvre (Paris), la Préfecture des Bouches-du-Rhône (Marseille), l’Opéra Garnier ou encore l’Hôtel de ville de Paris.

Artiste humble, il trouve ses modèles dans les canons de la Renaissance française et dans les enseignements de son maître, François Rude, auquel il vouera une admiration sans borne. Malheureusement une importante partie de ses travaux préparatoires (dessins, croquis, esquisses) disparaissent dans l’effondrement de sa maison parisienne en 1879.

Jean Esprit Marcellin s’éteint le 22 juin 1884 à l’âge de 63 ans.  

A l'occasion du bicentenaire de sa naissance, le Musée muséum départemental des Hautes-Alpes a organisé une exposition de ses œuvres conservées. Le nom de ce sculpteur est connu de tous les gapençais par la place qui porte son nom, baptisée en 1892, et la plupart connaissent des œuvres de sa main, sans le savoir. Qui ne passe pas devant le baron Ladoucette?

C'est aujourd'hui l'occasion de mettre une vie et une œuvre derrière ce nom si familier. Le musée conserve une cinquantaine d'œuvre issues de dons effectués principalement durant la première moitié du XXe siècle.

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