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Hommage de reconnaissance. 1850 à monsieur Roubeaud

Identification

dénomination(s)
médaillon
titre(s)
Hommage de reconnaissance. 1850 à monsieur Roubeaud
n° inventaire
2013.0.542
discipline(s)
Beaux-arts

Contexte

Description

dimension
epaisseur
2,3 cm
hauteur
27,3 cm
largeur
23,3 cm
masse
721 g
transcription
hommage de reconnaissance 1850 à Monsieur Roubeaud
matières (techniques)
plâtre (moulé )
précisions sur la description
moulage d'après le marbre donné par Albert Lamorte

Documentation

documentation(s) textuelle(s)
Arrivé au musée dix-sept ans avant l'original en marbre, ce médaillon fut inscrit sur le registre des entrées comme portrait de Rude. Alors que nous étions presque prêt à accepter cette identification, Mme Pinjeot, conservateur au musée d'Orsay, et nous la remercions vivement ici, nous mit la puce à l'oreille en en doutant fortement, ce qui nous amena à repenser le problème. Si la solution est évidente, une fois trouvée, il est difficile en revanche de s'expliquer les raisons qui amenèrent à cette identification, mis à part une certaine ressemblance possible avec le sculpteur de la Marseillaise qui ne résiste pourtant pas à une analyse attentive. Nous allons cependant tenter de le faire. Le testament de Léon Gaduel, malgré un manque de précision certain, ne parle pas de Rude et ne fait nullement référence à lui : «Je lègue (...) au Musée de Gap », dit-il, «le portrait de Monsieur Elisée mon grand-père, en costume de maire et son médaillon en plâtre de Marcellin, fait par lui-même et offert à Monsieur Elysée Roubaud en témoignage de reconnaissance». Le possessif devant « médaillon » qui pourrait aussi signifier qu'il s'agit d'un portrait d'Élisée Roubaud, et l'ambiguïté du «de Marcellin» où la préposition peut aussi avoir un double sens (soit «par Marcellin», soit «représentant Marcellin » pouvaient entraîner une incertitude sur l'identification du portrait Léon Gaduel ne pouvait utiliser «représentant Marcellin». Léon Gaduel ne pouvait utiliser le terme d’autoportrait qui aurait été plus clair, puisque celui-ci n'existait pas encore. Mais Gaston Tanc, conservateur du musée et son adjoint, Jules Ubaud, qui réceptionnèrent ce médaillon en 1919 aurait dû comprendre, car tel était pour eux aussi la manière de le signifier. En tout cas ce n'est pas ce qu'ils firent, puisqu'ils l'interprétèrent comme portrait de Rude. Pourtant, en 1904, son identité était encore connue. David Martin l'inscrivit ainsi : «Médaillon de Marcellin. auteur : Marcellin. origine ou propriété : Ville. emplacement actuel : cabinet du Maire» sous le n° 7 de sa liste d'« Objets d'art que possède le département des Hautes-Alpes ou la Ville de Gap» dont il se proposait de demander le transfert au musée. Les difficultés de la succession avaient retardé son entrée au musée, et lorsqu'il put enfin être remis à celui-ci, l'oubli avait fait son œuvre. Lorsqu'en 1936, dix-sept ans plus tard donc, l'original en marbre fut remis au musée le rapport avec le moulage fut fait et il reçut la même identification que celui-là sur le registre des entrées. Celle-ci ne sembla pas satisfaire Édouard Vernet, le conservateur d’alors. Comme il était question d’un «Roubeaud» sur le plâtre et qu’il existait un sculpteur de ce nom, sans le «e» mais les noms propres n’ont pas d’orthographe cela est bien connu, le rapprochement fut fait d’où la correction de l’inscription au dos. Paul Aimès, en 1955, pour sa part, garda la première identification, celle officialisée par le registre des entrées. Extrait du catalogue d’exposition Jean Esprit Marcellin, 1992.