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Honoré Gabriel Riqueti, comte de Mirabeau (1749-1791)

Identification

dénomination(s)
statue
titre(s)
Honoré Gabriel Riqueti, comte de Mirabeau (1749-1791)
n° inventaire
2013.0.339
discipline(s)
Beaux-arts

Contexte

Création
MARCELLIN Jean Esprit
date(s) création-exécution
1864

Description

dimension
hauteur
89,7 cm
largeur
36,2 cm
masse
19,9 kg
profondeur
30 cm
matières (techniques)
plâtre (modelé ), plâtre peint (modelé )

Documentation

documentation(s) textuelle(s)
"En même temps que le modèle en plâtre de Mirabeau par Marcellin, un autre Mirabeau, en bronze celui-là, fut exposé au Salon de 1867, celui de François Truphème (Aix-en-Provence 1820 - Paris 1888). Ce dernier exposa un nouveau Mirabeau, en plâtre cette fois, en 1869, dont la pose rappelle beaucoup celle du Mirabeau de Marcellin, sinon qu'il a la main droite tendue et non montrant le sol et le regard fulgurant. L'Etat commanda à Truphème le marbre qui fut exposé au Salon de 1872, puis déposé à Aix-en-Provence (actuellement dans l'atrium du Palais de Justice). Marcellin, comme Truphème, comme plus tard, en 1883, Jules Dalou (Paris 1838 - id. 1902) avec son fameux haut-relief mis en place au Palais Bourbon à Paris, a choisi le moment crucial où Mirabeau lance, le 23 juin 1789, au marquis de Dreux-Brezé venu transmettre aux députés du Tiers Etat l'ordre de se retirer de la salle des séances, sa célèbre apostrophe : "Allez dire à votre maître que nous sommes ici par la volonté du peuple et que nous n'en sortirons que par la force des baïonnettes". Au contraire des deux Mirabeau véhéments de ses confrères sculpteurs, Marcellin nous le montre les sourcils froncés de colère rentrée, la bouche tordue par une moue dédaigneuse, montrant celui auquel il s'adresse, mais le sol, le lieu d'où il défit Dreux-Brezé est le roi de l'arracher. Il symbolise ainsi la ferme volonté du peuple d'affirmer sa liberté et sa force. La violence est ici toute intérieure, à peine suggérée par la crispation de la main gauche posée sur le bord de la tribune et les mouvements du foulard et de la petite cape. Des quatre statues qu'il réalisa pour la nouvelle préfecture des Bouches-du-Rhône, ce fut semble-t-il celle que préféra Marcellin. lorsqu'en 1866, Aristide Albert, qui projetait certainement déjà d'écrire un article sur Jean Marcellin, s'enquit auprès de lui de quelques photographies de ses oeuvres, c'est d'abord son Mirabeau qu'il met en avant, devant la statue de Puget (cat. 44a et 44b), ne parlant d'ailleurs de rien d'autre. Il en était apparemment si fier qu'il éprouva le désir de l'exécuter en marbre. Comme il ne put jamais concrétiser ce rêve, son épouse après sa mort sollicita l'Administration en ce sens. Ainsi, dans un lettre, non datée, enregistrée à la Direction des Beaux-Arts le 11 octobre 1887, elle écrivit : "Je demanderai aussi Monsieur Le Directeur, de vouloir bien satisfaire au désir souvent exprimé par mon regretté mari, de faire exécuter en marbre un Mirabeau qui a eu du succès, il se trouve peu en vue dans la décoration de la cour d'honneur de la Préfecture de Marseille (assez élevé)". Cette demande n'eut aucune suite." Gérard BRES, Jean Esprit Marcellin, 1992 - p. 177-178
bibliographie(s)
Dictionnaire général des artistes de l'école française depuis l'o - BELLIER DE LA CHAVIGNERIE , Emile
Jean Marcellin statuaire - ALBERT , Aristide
Dictionnaire des Sculpteurs de l'école française au dix-neuvième - LAMI , Stanislas