- documentation(s) textuelle(s)
- "En 1885, Mme Marcellin, afin de pouvoir s'acquitter des droits de succession qui étaient à sa charge, avait sollicité du directeur des Beaux-Arts l'achat du marbre du Flambeau immortel (cat. 84b). Comme elle se trompait, ce dernier ayant déjà été vendu l'année précédente, elle ne pouvait en fait proposer que son modèle en plâtre. Roger Ballu, inspecteur des Beaux-Arts, proposa alors, dans son rapport du 24 février 1885, de joindre à l'achat de ce modèle celui d'autres oeuvres, de manière à pouvoir réunir la somme nécessaire pour aider Mme Marcellin. C'est celle-ci qui, après le passage de l'inspecteur dans l'atelier de son mari, proposa le 13 mars suivant au directeur des Beaux-Arts de vendre à l'Etat "une statuette portrait terre cuite de François très apprécié de ses élèves au Salon de 1878". Elle ajoutait : "Mon mari aurait été heureux de me la voir offrir aux beaux-arts pour la Salle Rude malheureusement ma position ne me le permet pas." La réponse ne se fit pas attendre. Le 14 mars le directeur des Beaux-Arts lui annonça son intention d'acquérir cette dernière oeuvre pour la somme de 500 F, avec le modèle en plâtre du Flambeau immortel (cat. 84a), celui du Retour du Printemps (cat. 20a) et la statue en bronze de Mirabeau (cat. 43c). [...] L'arrêté d'acquisition comportant ces quatre oeuvres fut signé le 23 mars 1885. Le 7 avril suivant la statuette de Rude est inscrite à l'invention du Dépôt des marbres de Rude sous le numéro 253 avec pour dimensions, données en mètres : "H. 0,58 ; L. 0,24 ; P. 0,18". Après l'envoi du modèle en plâtre du Flambeau immortel (cat. 84b), dans la mesure où la création d'un musée digne de ce nom semblait se préciser à Gap, Jean Marras, conservateur du Dépôt des marbres, fut contacté le 15 juin 1893 afin de connaître l'état des oeuvres de Jean Marcellin qui seraient encore conservées dans ce dépôt et qui pourraient être envoyées à Gap. Jean Marras répondit le 20 que le dépôt ne conservait que deux oeuvres, d'une part sous le numéro 419 une "statuette terre cuite cuite représentant une jeune femme" (voir cat. 92) et d'autre part la statuette représentant François Rude. [...] Le 29 juillet, le ministre de l'Instruction publique et des Beaux-Arts avisait Frédéric Euzière, député maire de Gap, de l'attribution de cette statuette. L'arrêté de dépôt fut signé le 24 août. L'emballage effecrué fin septembre, le maire fut avisé de l'expédition le 12 octobre. Celui-ci en signa l'accusé de réception le 27." - BRES Gérard, Jean Esprit Marcellin, 1992, p. 250-252. Cette statuette, inscrite au registre en 1936 suite à un dépôt de l'Etat, devient propriété du Département des Hautes-Alpes par l'arrêté MCCC1233704A du 5 octobre 2012.