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Cypris allaitant l'Amour

Identification

dénomination(s)
statuette
titre(s)
Cypris allaitant l'Amour
n° inventaire
2013.0.347
discipline(s)
Beaux-arts
autre(s) titre(s)
Vénus à la goutte de lait

Contexte

Exécution
mouleur-répareur
ROBERT Charles
lieu(x) et date(s) création-exécution
Île-de-France
1908
Création
sculpteur
MARCELLIN Jean Esprit

Description

dimension
hauteur
42,3 cm
largeur
17,3 cm
masse
3,062 kg
profondeur
22 cm
transcription
SEVRES
S
1908
CR
matières (techniques)
biscuit (porcelaine ), porcelaine (porcelaine )

Documentation

documentation(s) textuelle(s)
"Les marques relevées sur l'exemplaire de Gap, nous apprennent que celui-ci fut réalisé en 1908 par Charles Robert, mouleur répareur à la Manufacture nationale de Sèvres de 1889 à 1930. [...] Il fut longtemps considéré que cette statuette de Cypris allaitant l'Amour d'après l'oeuvre de Jean Marcellin avait été le premier exemple du retour des statuettes en biscuit à la Manufacture nationale de Sèvres. S'il n'en est rien puisqu'il est désormais attesté que Jean-Baptiste Klagmann fournit plusieurs modèles à cette manufacture dont quelques uns furent présentés lors de l'Exposition universelle de 1855, il est certain toutefois que cette statuette de Cypris participa grandement à la renaissance des statuettes en biscuit au sein de cette manufacture qui, depuis la Révolution, avait interrompu ce genre de production (voir Ward-Jackson, 1985, p. 147). En 1859, trois exemplaires furent édités, dont un à 160 F, puis deux à 125 F. En 1863, était désormais disponible en option un socle, "font bleu filet d'or". Cette année-là, furent édités trois exemplaires à 140 F. Suivent en 1868 un à 100F et un à 80 F. Il faudra ensuite attendre dix-sept ans, en 1885, pour que la production reprenne avec seulement un exemplaire à 145 F. Le prix restera alors inchangé jusqu'en 1897 et les épreuves deviendront plus régulières et un peu plus abondantes. La mort de l'artiste en fit-elle rechercher les oeuvres ? Nous avons ainsi en 1886 un exemplaire, en 1889 trois, en 1890 cinq, en 1891 quatre, en 1892 deux, en 1894 trois, en 1897 deux. Passé le siècle, le prix de l'exemplaire augmenta légèrement à 148 F. En 1907, il en fut édité trois, en 1908, année de l'exemplaire du musée de Gap, six, mais l'année suivante seulement un. En 1914, le 29 avril, Mme Marcellin signa avec la Manufacture nationale de Sèvres un contrait d'édition (n°1361), prenant effet à partir du 1er janvier, par lequel elle lui cédait "le droit exclusif de reproduire et de vendre en toutes matières céramiques" la Vénus à la goutte de lait. Par celui-ci elle devait recevoir, en contrepartie, pour chacun des exemplaires vendus, une prime de 37 F. Cette prime fut portée à 55 F à dater du 1er octobre 1920. Mais les éditions baissèrent sensiblement alors que le prix s'éleva après la Première Guerre mondiale, crise oblige. Il n'y eut ainsi en 1914 que trois épreuves proposées à 148 F, puis en 1920 une à 260 F et une à 450 F, en 1923 trois à 440 F et enfin en 1924 une à 370 F. L'état du dépouillement des registres d'entrée au magasin de vente (Série Vv) entrepris par Tamara Préaud s'arrête là pour l'instant. Les éditions durent encore s'échelonner, en s'espaçant sûrement, car la mode Art déco appelait d'autres formes et d'autres thèmes, jusqu'à la destruction du modèle et des moules en 1941. Le contrat, quant à lui, fut résilié à dater du premier janvier 1933." BRES, p. 132-133.